quatre jours par semaine elle sort de chez elle
la lumière est faible et confortable
l’escalier glacé lui donne des ailes
dans son sac une bouteille d’eau potable
dégrillée, tamisée, décantée ou filtrée
déjà bue, oxydée, le chlore dans ton café
les égouts, les bouches de tous ces gens sous tes pieds
absorbées, consommées en une seule gorgée
quand le soir le ciel allume ses étoiles
elle se coule un bain sur le boulevard
quelques chandelles non loin de son peignoir
au moins quatre rêves dans l’eau chaude
dégrillée, tamisée, décantée ou filtrée
déjà bue, oxydée, absorbée, consommée
les égouts, les bouches de tous ces gens sous tes pieds
l’immeuble évacué
les chandelles oubliées
l’immeuble est ravagé
arrosé
les pompiers
l’immeuble est un brasier
personne n’est retrouvé
et tout cet air à respirer
se taire à respirer
cet air a respiré
et s’éteindre à respirer
credits
from LP3 / Papier-vampire,
released September 22, 2009
batterie, basse, guitares, piano, choeurs, voix: Navet Confit
percussion: Vincent Blain
Post-punk in the Sonic Youth mold—melody covered by creeping fuzz, anchored by architectural rhythms, with lyrics both abstract and direct. Bandcamp New & Notable Nov 5, 2019