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1. |
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pendant que les manifestants font l'amour aux policiers
dans les rues du centre-ville
pendant que la gendarmerie tape des mains et tape des pieds
dans les rues du centre-ville
pendant que grand-papa et grand-maman sont gazés par des gorilles
dans les rues du centre-ville
moi je ne pense qu'à toi
et je me demande
ce que tu fais encore là
dans les rues du centre-ville
moi je ne pense qu'à toi
et je me demande
ce que tu fais encore là
dans les rues du centre-ville
chéri(e)
moi je ne pense qu'à toi
et je me demande
ce que tu fais encore là
dans les rues du centre-ville
chéri(e)
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2. |
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des légumes abandonnés
du vrac dans les mauvais bacs
ton amour propre dans un présentoir
tes yeux comme deux olives farcies
tes yeux parlent avec le commis
l'intercom dégouline
de bas prix, de mépris
de bas prix, de mépris
il fait froid, tout est gris
une odeur de vomi
et tous ces gens
qui s'avalent dans les allées
ils vont et viennent ensembles
quand la lumière est fermée
tous ces gens
qui s'avalent dans les allées
ils vont et viennent ensembles
quand la lumière est fermée
entends-tu les néons qui parlent
trop fort
et le styro-mousse qui s'emballe
encore, au comptoir
des viandes tachées
as-tu bien vérifié la date
d'expiration
des organes qui sortent de ton sac
de natation
ne tire pas sur les fils
et ne tire surtout pas sur
tous ces gens
qui s'avalent dans les allées
ils vont et viennent ensembles
quand la lumière est fermée
et tous ces gens
qui s'avalent dans les allées
ils vont et viennent ensembles
deux ou trois fois par année
on devrait se faire une fondue
chinoise
demain
vers 19 heures
chez moi
s'il-te-plaît?
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3. |
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on a passé du très bon temps
à regarder les monuments
on s'est assis là sur un banc
autour de nous toutes sortes de gens
on a pris des tonnes de photos
on était cons on était beaux
tu portais un drôle de chapeau
il faisait bon, il faisait chaud
et c'était comme si on était en voyage
on était en voyage
très très loin d'ici
je chantais très fort au volant
la radio nous faisait bien rire
et le béton tombait doucement
comme les étoiles qu'on voit mourir
tu cherchais dans le coffre à gants
quelque chose pour te rafraîchir
quand un grand morceau de ciment
est tombé pour nous aplatir
et c'était comme si on était en voyage
on était en voyage
très très loin d'ici
et c'était comme si on était en voyage
dans un autre film
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4. |
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j'aime les oiseaux
je les trouve beaux
et quand ils sont
perchés bien haut
on dirait qu'ils
possèdent le ciel
et la vérité sur Noël
les animaux de compagnie
ne servent qu'à nourrir les remords
on les remplace on les oublie
une fois qu'ils sont froids et bien morts
j'aime les oiseaux
qui volent très haut
et quand ils sont
sortis du nid
on croirait qu'ils
n'appartiennent à
rien ni personne
personne ni rien
les animaux de compagnie
ne servent qu'à mourir et encore
on les caresse on les nourrit
pour mieux apprivoiser la mort
et je pleure souvent
en pensant à toi
et je pleure souvent
en pensant à toi
et je pleure souvent
en pensant à toi
et je pleure souvent
quand je pense à toi
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5. |
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il a tout pour lui à portée de main
des pantalons de cuir et des draps de satin
moi j'ai raté ma vie, je ne sers à rien
si j'étais comme lui je crois que tout irait bien
il fait des pubs à la télé
des spectacles à guichet fermé
c'est un standard de qualité
on voudrait tous être comme
Louis-José Houde
tout le monde le trouve drôle
tout le monde à part peut-être ma mère
qui reste plutôt froide devant ses blagues
peut-être qu'il parle un peu trop vite
on le voit souvent dans le journal
c'est qu'il a des rôles au cinéma
il fait rire Yvan, il fait rire Chantal
il gagne des prix à tous les galas
et quand il joue de la batterie
on veut qu'il devienne notre ami
Louis-José Houde
tout le monde le trouve drôle
tout le monde à part peut-être ma mère
qui reste plutôt froide devant ses blagues
peut-être qu'il parle un peu trop vite
Louis-José Houde
tout le monde le trouve drôle
tout le monde à part peut-être ma mère
qui reste plutôt froide devant ses blagues
elle dit qu'il parle un peu trop vite
j'ai raté ma vie, je ne sers à rien
(peut-être qu'il parle un peu trop vite)
si j'étais comme lui je crois que tout irait bien
(peut-être qu'il parle un peu trop vite)
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6. |
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c'est pas la peine de parler plus fort
j'ai déjà compris
c'est pas la peine de rire plus fort
on a déjà entendu
c'est pas la peine de faire le mort
pas la peine de te dire qu'il est tard
tu vas continuer de parler toujours un peu trop fort
c'est pas ta faute, c'est pas ton toit
c'est pas ta ruelle
et si je te dis parfois tais-toi
c'est que je voudrais m'asseoir
sur ta chaise électrique
chut
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7. |
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en haut, en bas
à gauche, à droite
en haut, en bas
à gauche, à droite
tu danses bien
tu danses bien
on dirait que tu pourrais mourir demain
tu danses bien
tu danses bien
et les gens te regardent en tapant dans leurs mains
stroboscope, black lights
smoke-machine, limousine
stroboscope, black lights
smoke-machine, cocaïne
tu danses bien
tu danses bien
on dirait que tu pourrais mourir demain
tu danses bien
tu danses bien
et les gens te regardent en tapant dans leurs
dans chaque goutte de sueur
que ton corps libère
assez de chaleur
pour faire fondre l'hiver
tu danses bien
tu danses bien
on dirait que tu pourrais mourir demain
tu danses bien
tu danses bien
et les gens te regardent en tapant dans leurs mains
ils trouvent que tu danses plutôt bien
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8. |
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c'est vrai que nos corps ne servent à rien
je te le donne
aussi vrai qu'il y a parfois des matins
monotones
et si tu décides que c'est la fin
je te pardonne
mais réfléchis au moins jusqu'à demain
ne fais pas la conne
et merci
Marjorie
merci
de rester en vie
sous tes vêtements couverts de sang
dans la ruelle
on te retrouve toujours juste à temps
réponds quand j'appelle
j'étais en amour avec toi
ton coeur brisé
tes drôles d'idées
et la fatalité
et merci
Marjorie
merci
de rester en vie
c'est juste l'automne
qui t'ouvre les veines
mais tu sais l'automne
n'en vaut pas la peine
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9. |
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une chanson
écrite pour rien
on l'entendra
ou pas mais qu'est-ce que ça change?
on en parlera
dans les médias
et on passera
à autre chose
une autre chanson que tu as volée
mais si tu l'aimes, tu dis que tu vas l'acheter
juste quelques megs dans un dossier
ton disque dur ne va pas déborder
tétraoctet
quand on sera morts on sera grands
mais il faut manger en attendant
quand on sera morts on sera
quand on sera morts on sera grands
quand on sera morts on sera froids
quand on sera morts on sera grands
quand on sera morts on sera morts
quand on sera morts on sera grands
quand on sera morts on sera froids
quand on sera morts on sera grands
quand on sera morts on sera morts
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10. |
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pendant que tu fais de la poudre aux toilettes
pendant que tu fais de la poudre aux toilettes
pourquoi tu te caches?
pendant que tu fais de la poudre aux toilettes
pendant que tu fais de la poudre aux toilettes
de quoi tu te caches?
pendant que tu fais de la poudre aux toilettes
pendant que tu fais de la poudre aux toilettes
de qui tu te caches?
pendant que tu fais de la poudre aux toilettes
pendant que tu fais de la poudre aux toilettes
pourquoi tu te caches?
pendant que tu fais de la poudre aux toilettes
pendant que tu fais de la poudre aux toilettes
de quoi tu te caches?
pendant que tu fais de la poudre aux toilettes
pendant que tu fais de la poudre aux toilettes
de qui tu te caches?
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11. |
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c'est la fin de l'été et tes cours sont recommencés
dans les allées les garçons sont jolis et cons
et bientôt ils devront remettre leurs pantalons longs
si Stéphanie Caron rompt avec Nicolas Dupras
tu feras des pieds et des mains pour attirer l'attention
si on te laisse faire
et on te laissera faire
et tu écriras une nouvelle
sur l'odeur de l'alcool
des vernissages mondains
et tu parleras de ces hommes
qui savent apprécier l'art
avec à leur bras
une femme plus jeune
et on te laissera faire
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released November 12, 2013
paroles et musique: Navet Confit
sauf (02): paroles Mélanie Jannard et Navet Confit
enregistré au Sushi Cat Studio, à L'Antre du Navet, au Studio de Gaspé et au studio Migratoire
réalisation, arrangements, prise de son et mix: Navet Confit
prise de son (1): Érick Jarry
prise de son (4, 5): Vincent Blain
mastering: Jean-Philippe Villemure
illustration: Carl-Éric Hudon
