1. |
L
04:25
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l’appartement vidé
les chaînes de télé
et toi tu penses à quoi
les guêpes qui te mordent
et tu les mords aussi
et moi je ne pense à rien
les vélos qui passent
sur mes murs de glace
je crois que je ne vis rien
les bourgeons dans ma tête
le silence et j’arrête
je ne dirais plus rien
je ne dirais plus rien
parce que je suis nu(l)
et toi aussi
parce que je suis tellement loin
lessivé
par une version compliquée
de ta langue dans sa bouche
d’une étreinte incorporelle
d’une enceinte fluorescente
dis-moi que je suis un con
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2. |
ambulances
04:21
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et la lumière se repose
sur tes cahiers noir et rose
dans les champs d’herbe d’artifice
tu te prends tu t’assois
et l’air est frais
et l’eau est longue
et l’air est frais
un parfum d’ange
tu me dirais
je te croirais
je conduirais
tes ambulances
toi tu regarderas les nuages
moi je me perdrai dans nos âges
et toute la nuit compter les étoiles
et sous la pluie se faire mal
et l’air est frais
et l’eau est longue
et l’air est frais
un parfum d’ange
tu me dirais
je te croirais
je conduirais
tes ambulances
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3. |
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raconte-moi ton histoire
celle que tu as raconté la dernière fois
en changeant les lieux, les noms, les détails
regarde-moi
et fais des gestes avec tes bras
dis-moi tous tes incendies
avec ta bouche de braise
prouve-moi quelque chose
enlève tes lunettes
embrasse-le et embrasse-moi
dormir un peu plus fort
dis-moi que tu as froid
fenêtre grise
fais semblant que tu attends
comme ça tu es splendide
embrasse-le et embrasse-moi
dormir un peu plus fort
dis-moi que tu as froid
pensée murale
fais semblant que tu attends
comme ça tu es splendide
je perdrai ma journée
à compter les voitures
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4. |
perséides
03:11
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les coquilles vides
les perséides
les bruits d’usine la nuit
le fond de l’air
les éphémères
les clôtures et la mer
les films de guerre
les amis tristes
le soleil et la lune
tes deux épaules
les journée chaudes
les souvenirs et les dunes
le vent tombe
les maisons jaunes
le ciel et puis le soir
les choses qui brûlent
les souvenirs denses
les sens et les cendres
le temps qui passe
les autres classes
le froid d’un décembre
l’impression d’inventer tout ça
me tue et me ronge
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5. |
rien à faire
05:00
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j’écoute mon coeur battre
j’ai rien à faire
la vie peut être plate
j’ai rien à faire
je regarde mon coeur battre
dans ma mémoire
la vie peut être plate
j’ai rien à faire ce soir
parce qu’y a un trou dans ma tête
parce qu’y a un chou c’est ma fête
parce qu’y a un fou dans ma tête
parce qu’y a une douze dans l’frigidaire
je regarde mes yeux cligner dans le miroir
j’ai rien à faire
la vie peut être plate
j’ai rien à faire
les voisins d’à côté ont pas encore enlevé les lumières de Noël
j’ai rien à faire
parce qu’y a un trou dans ma tête
parce qu’y a un chou c’est ma fête
parce qu’y a un fou dans ma tête
parce qu’y a une douze dans l’frigidaire
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6. |
piscine = piste de danse
02:50
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la piscine est une piste de danse
la piscine est un verre immense
de gin tonic, de martini, de scotch-whiskey
quand tu respires tu ressembles à une fille
qui aime les mauvaises nouvelles
les sacs de poubelles, les lions de cirques
les chaises en plastique
le trottoir est une flaque de cigarettes
le trottoir est une flaque et tu me guettes
et tu me senses et tu me manges
quand tu patines tu ressembles à une fille
qui aime bien être une fille
qui aime bien être une ville
qui aime bien être une ville de filles
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7. |
pour quoi faire
03:06
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retiens-toi jusqu’à demain matin
retiens-toi jusqu’à mourir d’envie
retiens-toi pour mieux gâcher ta vie
retiens-toi et fais semblant de rien
pour quoi faire
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8. |
les gens
06:13
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les gens sont sales
avec leur bouche
les gens font mal
lorsqu’ils vous touchent
le genre normal
est un peu louche
les gens en parlent
lorsqu’ils se couchent
tant que les métros
vomiront des humains
j’irai travailler
tous les matins
sourire en bouche
café en main
les yeux qui louchent
sur le voisin
les gens sont sales
avant leur douche
les gens font mal
lorsqu’ils se poussent
le genre normal
est un peu lousse
les gens en parlent
et les gens toussent
tant que les métros
vomiront des humains
j’irai travailler
tous les matins
sourire en bouche
café en main
les yeux qui louchent
sur le voisin
j’vais lire le journal
en faisant semblant que ça m’atteint pas
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9. |
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Rosalie
i've been waiting all evening
possibly years i don't know
counting the passing hours
everything merges with the night
i stand on the beach
giving out descriptions
different for everyone i see
since i just can't remember
longer than last september
Santiago
under the volcano
floats like a cushion on the sea
yet i can never sleep here
everything ponders in the night
Rosalie
we've been talking all summer
picking the straw from our clothes
see how the breeze has softened
everything pauses in the night
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Navet Confit Montréal, Québec
"on comprend pas les paroles".
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